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Kinésithérapeute ou ostéopathe : comprendre (enfin!) les spécificités de ces deux professions

  • Céline Klein
  • 26 févr. 2024
  • 5 min de lecture

Vous vous demandez souvent quelle est la différence entre un kiné et un ostéopathe ? Tous les deux sont des praticiens spécialistes des troubles fonctionnels. Leur outil principal de traitement est la main. Néanmoins, leurs similitudes s'arrêtent là. Chaque profession possède sa propre vision pour soigner le corps humain et une patientèle spécifique. Leurs méthodes de traitements diffèrent aussi et leur statut au regard de la médecine n’est pas le même. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur les particularités de ces deux thérapeutes.


Différence kiné et ostéopathe : des visions du corps différentes pour soigner les troubles fonctionnels


La kinésithérapie est un mot dérivé de deux racines grecques : « kinesis » signifiant mouvement et « therapeuein » se traduisant par soigner les corps. Il s’agit d’une thérapie  basée sur le mouvement qui se concentre généralement sur la zone spécifique du problème. Une personne souffrant de douleurs au genou par exemple, recevra des soins ciblés sur cette région. Le kinésithérapeute pourra éventuellement intervenir de manière complémentaire sur les structures qui sont proches du genou comme la hanche ou la cheville. 


L'ostéopathie, quant à elle, propose une vision différente pour le traitement des patients. Elle tire ses principes des travaux d'Andrew Taylor Still. Ce dernier définit plusieurs concepts qui régissent la profession. En voici deux exemples : 

  • La globalité : le corps humain est un tout. Il est composé de différents systèmes reliés entre eux. Si une partie du corps est atteinte, l’harmonie totale de l’organisme se trouve déséquilibrée.

  • Les mécanismes d’auto-régulation : la tendance naturelle du corps est le retour à l’équilibre. Il est capable de s’adapter, de compenser et tend à se guérir par lui-même.


Comparativement, lorsque le kinésithérapeute traite une zone spécifique, l'ostéopathe adopte une approche globale. Pour traiter une douleur au genou, l'ostéopathe peut être amené à travailler sur la mobilité du ventre, du crâne voire du bassin afin de rétablir l'équilibre corporel global de son patient.


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Discriminer la kinésithérapie et l’ostéopathie : des traitements spécifiques au service de votre santé


Les différences entre kinésithérapeutes et ostéopathes vont bien au-delà de simples conceptions divergentes. Ces deux professions de santé adoptent des approches différentes dans leur pratique.


Les séances de kinésithérapie combinent un traitement manuel avec l’utilisation d’appareils spécialisés. Cette rééducation utilise des techniques passives au cours desquelles le patient se laisse manipuler. C’est le cas pour : 

  • des massages à visée thérapeutique ; 

  • des mobilisations articulaires ; 

  • des étirements ; 

  • de l’électrothérapie ; 

  • de la physiothérapie ; 

  • des dispositifs utilisant les ultrasons.

Le kinésithérapeute utilise également des techniques actives pour lesquelles le patient est amené à participer à sa rééducation. 


L'ostéopathe, en revanche, n'utilise aucun instrument lors de ses séances. Il travaille exclusivement de manière manuelle. À travers une série de tests cliniques et un interrogatoire du patient, il cherche à identifier l'origine de la douleur. En fonction des résultats, le praticien est capable d’établir un diagnostic et de mettre en place un traitement sur mesure.


Le traitement ostéopathique repose sur diverses techniques :

  • Les mobilisations viscérales qui concernent les organes. 

  • Les manipulations structurelles s’appliquant aux articulations du corps.

  • Les mobilisations crâniennes qui se rapportent aux os de la tête.

  • Les techniques tissulaires implquant les fascias (tissus du corps).

Lors d’une séance d’ostéopathie, le patient se retrouve le plus souvent dans une posture passive : il se laisse mobiliser par le praticien. 


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Un cours décrivant la différence entre kiné et ostéopathe.


Distinguer le kinésithérapeuthe et l’ostéopathe : deux praticiens, deux clientèles


Cette vision et cette méthode de travail particulières amènent l’ostéopathe à traiter des patients que le kinésithérapeute ne prendra pas en charge, et vice-versa.


La patientèle du kinésithérapeute se compose principalement de malades ayant perdu de la mobilité au niveau des muscles ou des articulations. Les consultations se font généralement sur prescription médicale et concernent :

  • la rééducation après une chirurgie ; 

  • la rééducation périnéale et abdominale après un accouchement ; 

  • les pathologies neurologiques ou rhumatismales ; 

  • les soins à la suite de traumatismes ; 

  • les troubles vestibulaires ; 

  • les problèmes respiratoires ;

  • le maintien de l'autonomie des personnes âgées.


L'approche holistique de l'ostéopathie amène une prise en charge de patients qui présentent des pertes de mobilité dans des domaines plus vastes. Thérapie de première intention, elle ne nécessite pas de prescription médicale. La patientèle de l’ostéopathe souffre de troubles qui affectent : 

  • la sphère musculo-squelettique (entorses, tendinites, dorsalgies et cervicalgies) ;

  • la sphère neurologique (névralgies, cruralgies et sciatiques) ;

  • la sphère cardiovasculaire (troubles circulatoires et palpitations) ;

  • la sphère digestive (ballonnements, constipation et coliques) ;

  • la sphère ORL et pulmonaire (rhinites, sinusites, bronchites et asthme) ;

  • la sphère neurovégétative (états dépressifs, anxiété et troubles du sommeil) ;

  • la sphère génito-urinaire (douleurs pelviennes).


Il arrive que la combinaison de kinésithérapie et d'ostéopathie améliore la guérison de certaines pathologies. C’est le cas par exemple si vous souffrez d’une entorse. Le kinésithérapeute va assurer la rééducation de votre traumatisme. L’entorse néanmoins vous oblige à prendre de nouvelles postures qui provoquent des déséquilibres. L’ostéopathe va optimiser votre rétablissement en rééquilibrant l’ensemble de votre corps. Le travail du bassin et de la colonne vertébrale par exemple pourra vous soulager. 


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Kinésithérapeute ou ostéopathe : une profession paramédicale et une thérapie en médecine douce


Les différences qui caractérisent ces deux professionnels de santé se reflètent également dans des parcours de formation distincts. Leurs cursus uniques confèrent à chacun un statut spécifique. 


Le kinésithérapeute suit une formation reconnue au niveau universitaire. Différentes orientations permettent d'accéder à un Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). 

 

Une fois accepté dans un établissement, le futur kinésithérapeute doit suivre deux cycles de deux ans chacun. La formation est sanctionnée par l'obtention d'un diplôme d'État. Ce dernier est validé par le conseil national de l'Ordre des kinésithérapeutes. La kinésithérapie étant une profession paramédicale, les actes de soin sont éligibles au remboursement par la sécurité sociale.


L’ostéopathe suit une formation tout aussi rigoureuse. Le gouvernement établit des critères stricts pour agréer les écoles françaises d'ostéopathie. L'admission dans une école se fait sur dossier de candidature. 


La formation des étudiants ostéopathes s'étale ensuite sur cinq ans. Le diplôme qui sanctionne la fin des études est reconnu par le Ministère de la Santé. L’ostéopathie, en revanche, est classée comme une médecine alternative. C’est pour cette raison que les séances ne sont pas remboursées par la sécurité sociale. Il existe néanmoins de nombreuses mutuelles qui proposent un remboursement total ou partiel des soins d'ostéopathie.




Les pratiques du kinésithérapeute et de l’ostéopathe reposent sur le traitement des troubles fonctionnels. Bien que souvent confondues, ces deux professions de santé sont bel et bien distinctes. Consulter un ostéopathe pour des maux de dos ou des douleurs articulaires est courant. Néanmoins, les bénéfices de l'ostéopathie vont bien plus loin. Cette médecine douce se révèle bénéfique pour soulager d’autres troubles tels que le stress et l'anxiété. Cette thérapie offre aussi de nombreux bénéfices aux nouveaux-nés et aux femmes enceintes. 


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Article rédigé par Céline Klein 


Sources : 












 
 
 

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